À la découverte de nos métiers #2 : Yvan, technicien SIG

Rencontre avec Yvan, technicien SIG à la Communauté de Communes du Volvestre. Découvrez son métier, son quotidien et ce qui le motive à servir le territoire !

Concrètement, j’associe des données, souvent sous forme de tableaux Excel, à des cartes pour faciliter leur lecture et leur exploitation.

Yvan, technicien SIG

Quel est votre rôle au sein de la communauté de communes ? 

Je suis technicien SIG, autrement dit cartographe spécialisé dans les systèmes d’information géographique. Concrètement, j’associe des données, souvent sous forme de tableaux Excel, à des cartes pour faciliter leur lecture et leur exploitation.

Prenons exemple du thème de la voirie, chaque trait que je trace sur une carte correspond à une ligne de données : cela peut être une voie communale, une route départementale, une zone économique, etc. Chaque type de voie a sa propre couleur. Je renseigne tout : nom, type, longueur, largeur, présence de fossés, accotements, panneaux, ouvrages d’art, etc.

En un seul clic, on peut visualiser tout ça sur la carte, croiser les infos, faire des calculs de distance ou de surface et surtout gagner un temps fou. J’interviens dans de nombreux domaines : urbanisme, habitat, alimentation, transport, randonnées, etc.

Le SIG, c’est un outil transversal et très vaste, utile à bien des services et aux communes.

Quelles sont les qualités essentielles pour exercer ce métier ?

Il faut, avant tout, aimer l’informatique ! Le cœur du métier, c’est 95 % de traitement de données. Il faut être à l’aise avec les tableurs Excel, les lignes de code, les systèmes de requêtes, et avoir une bonne dose de patience. Quand on crée une carte avec 1 000 ou 2 000 lignes à saisir, mieux vaut être méthodique et persévérant.

Mais c’est aussi ce qui rend le métier gratifiant : une fois la carte finalisée, le résultat est visuel, clair, exploitable immédiatement. Il y a aussi du travail terrain, pour valider certaines données et s’assurer que la réalité colle bien à ce que montre la carte. Être sûr par exemple que certaines voies soient bien positionnées à la bonne place.

Enfin, il faut aimer trier, extraire, croiser les données : on récupère souvent de gros fichiers fournis par l’État, la Région ou le Département, et il faut sélectionner les infos pertinentes pour notre territoire.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui souhaiterait faire ce métier ? 

Curiosité et auto-formation ! Le logiciel gratuit QGIS permet de se lancer facilement, on peut y faire ses premières cartes. Il existe aussi de nombreux tutoriels disponibles en ligne. Même après plusieurs années d’expérience, on continue de découvrir de nouvelles fonctionnalités. C’est un outil très riche, un peu comme Excel, dont on n’exploite jamais plus de 10 ou 15 %. Côté études, on peut passer par une licence de géographie et se spécialiser avec un master SIG.

Une anecdote ou un moment marquant à partager ? 

J’en ai même deux ! La première : j’ai déjà dû compter des arbres sur une vue satellite Google Maps. Et pour chacun, j’ai renseigné la hauteur estimée, la largeur, et noté s’ils posaient problème ou non. Tout ça dans un tableau, bien sûr !

La seconde, un peu plus drôle : j’ai reçu un fichier Excel avec toutes les entreprises de France. Soit 35 millions de lignes. Autant dire qu’Excel a planté. Mais après traitement, j’en ai extrait 30 000, qui concernaient uniquement notre territoire. C’est ça aussi, le SIG : faire le tri dans la masse pour en tirer l’information utile.

Interview réalisée par Rachel Tlemsani.