Découvrez le portrait d’Amélie, chargée de mission Projet Alimentaire Territorial . Dans cette interview, elle partage avec vous son quotidien, évoque les qualités essentielles à cette fonction et délivre des conseils à celles et ceux qui souhaiteraient exercer ce métier.
Mon rôle consiste à piloter et coordonner une stratégie territoriale autour de l’agriculture et de l’alimentation locales et durables.
Amélie, chargée de mission du Projet Alimentaire Territorial

Quel est votre rôle au sein de la communauté de communes ?
Je suis en charge du Projet Alimentaire Territorial (PAT). Mon rôle consiste à piloter et coordonner une stratégie territoriale autour de l’agriculture et de l’alimentation locales et durables. Concrètement, je travaille à l’élaboration d’une feuille de route, en lien avec les élus et les partenaires locaux, afin de répondre à des objectifs partagés : une alimentation plus locale, plus durable, plus saine et plus accessible. Cela demande un travail important de coordination avec de nombreux partenaires. C’est un poste très complet, à la fois sur la gestion de projet – puisqu’on intervient de A à Z – et sur la thématique elle-même, qui est très large.
Selon vous, quelles qualités sont essentielles pour exercer ce métier ?
Il faut d’abord avoir un intérêt pour les questions liées à l’agriculture et à l’alimentation, puisque ce sont les cœurs du métier. Il faut être curieux, engagé, et convaincu que relocaliser l’alimentation et l’agriculture a du sens et peut réellement faire bouger les choses. Ensuite, ce métier nécessite des compétences en gestion de projet : être rigoureux, synthétique, savoir s’exprimer à l’oral comme à l’écrit, monter des dossiers, rechercher des financements, etc. Il y a aussi une part importante de travail administratif. Enfin, il faut de solides compétences relationnelles, car on travaille avec des profils très variés : élus, chercheurs, agriculteurs, associations, etc.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaiterait faire le même métier ?
Être curieux et avoir envie d’apprendre ! L’alimentation et l’agriculture sont des domaines très vastes, qui couvrent une multitude de sujets : agroécologie, biodiversité, gestion du foncier, gaspillage alimentaire, précarité, etc. On ne peut pas être expert en tout, et ce n’est pas nécessaire, mais il faut avoir la motivation de comprendre ces différents aspects. Personnellement, mon parcours universitaire ne m’orientait pas spécifiquement vers l’alimentation, mais ma curiosité et mon intérêt pour ces sujets m’ont permis de m’y investir pleinement.
Avez-vous une anecdote ou un moment marquant à partager ?
Quelques jours après mon arrivée, j’ai eu la chance de participer à une formation en cuisine nourricière, organisée dans le cadre du PAT par mon prédécesseur. C’était une formation originale, axée sur une autre façon de cuisiner, et qui a réuni des cuisiniers de cantines scolaires, des élus, des partenaires locaux et moi, fraîchement arrivée ! Nous avons cuisiné ensemble, partagé des savoirs, échangé sur l’alimentation, puis dégusté le fruit de notre travail dans une ambiance très conviviale. Comme pour l’agri-dating que nous avons organisé en mai, ce sont ces moments d’échange, de rencontre et d’apprentissage qui me marquent le plus dans ce métier.

Interview réalisée par Rachel Tlemsani